Samariel Rivaldavar

Samariel renvoie l’image du parfait paladin. Quand on le voit parader dans les rues sur le dos de son pegase, le menton relevé, le regard droit et le port altier, on devine une personnalité pure et pleine de droiture.

Droit, Sam l’est. Et pas qu’un peu. Il est une flèche visant une cible, implacable, incorruptible. Le conseil est sa vie, sa cause, son sacerdoce. Au service de cette quête plus grande que lui, il a mis son humanité au placard bien avant même de devenir un ange. Samariel est froid comme l’acier, obtus comme la pointe de sa lame. Le bien du plus grand nombre justifie tout, et pour être capable de maintenir l’équilibre il faut savoir faire… des sacrifices. Quelque chose qu’il a parfaitement intégré.

Pur, comme le gris de ses yeux, le blanc de sa chevelure. Pur comme la beauté androgyne de son espèce. Samariel est clair de tout mauvais sentiments, et suit un code d’honneur très stricte qui bannit la trahison, le méfait et l’égoïsme. Seulement voilà, tout ça n’est que l’image déformée d’un beau miroir d’illusions. En réalité, Samariel ne rechigne ni au meurtre ni à la manipulation, si tant est que l’enjeu en vaut selon lui la chandelle. Lucide sur la cruauté de la vie et sur les conséquences de certaines décisions, il fait de son mieux sans jamais se mettre de limites.

Samariel est une vieille âme. Il a vécu une vie longue et rude en tant qu’humain avant de revenir comme un ange, jeune et bouillonnant de vie. Aussi noble qu’effrité par de vieux principes, son esprit mur se confronte parfois avec les idéaux d’un monde en marche vers l’avenir. Il semble quelque fois dépassé et mélancolique. Traumatisé par le jour de sa mort, qui reste un souvenir vivace, il le revit parfois au travers de ses cauchemars et y puise sa motivation et sa haine envers les Rebelles qu’il croit coupables. Il nourrit à demi-mot ce désir de vengeance et cette haine toute personnelle.

Vous l’aurez compris, Sam incarne sa cause jusqu’au bout des ailes, mais il n’en reste pas moins un individu avec ses propres traits de caractères, ses défauts, ses écarts. N’ayant conservé que de peu de souvenirs « personnels » de sa vie humaine, il a cependant gardé une grande cicatrice sentimentale. Un trou béant dans sa poitrine qu’il savait autrefois occupé par un être cher. Ce vide se rappelle à lui dans ses moments de faiblesses, des moments où il se laisse aller à de rares distractions et plaisirs terrestres. Mais, aussi volatile que les plumes de ses ailes, il fuit la moindre attache. Il reste un bon compagnon d'arme et un ami à l'écoute.

En résumé, Samariel est :
Un bon petit soldat, un monstre de détermination et se sent investi d’une mission. C’est une belle façade pleine de fissures.

Il était une fois un soldat parmi tant d’autre. Un humain, démuni face à une magie toute puissante, désirant plus que tout aider à maintenir la justice apportée par le conseil des décennies de cela. Fils et petit-fils de soldat, il s’engagea dès que ses bras purent supporter le poids d’une lame. Il fit ses armes dans une garnison de patrouilleurs, dans les montagnes et y noua des amitiés, et une romance. Le Jeune Soldat était un très bon élément, bien que chétif, il était doté d’une volonté de fer et d’une très grande endurance. Son esprit d’équipe et son dévouement le propulsèrent rapidement à un grade à responsabilité. A présent homme d’âge mûr, il menait son propre bataillon, avec sa compagne pour bras droit, et participa à de nombreux raids contre les rebelles qui souhaitaient mener le monde au chaos. Il tua, beaucoup, et réchappa de justesse à un sort funeste de nombreuses fois. Mais il sorti toujours vainqueur, non sans parfois en payer le prix fort. Ainsi, lors d’une bataille particulièrement sanglante, le Soldat perdit son bras gauche, tranché net par la hache d’un Rebel. Il perdit son plus fidèle ami le même jour, mais réussi à renverser le cours du combat par une stratégie rondement menée. Le sacrifice de son bras ainsi que de la vie de son compagnon d’arme permis de sauver de nombreuses vies.

La perte de son membre sonna la fin de sa longue carrière militaire. Le Vétéran fut récompensé pour ses longues années de loyaux services par la médaille de bravoure, et on l’autorisa à se retirer pour finir ses vieux jours à l’écart des manigances.

Sa femme quitta la garnison à son coté, et tout deux allèrent s’installer en forêt dans une chaumière isolée, décidés à finir leur vie ensemble dans le calme d’un foyer chaleureux. Ils n’auraient pas eu d’enfants, un sacrifice que leur avait valu leur vie de service, mais ils se suffisaient l’un à l’autre. L’histoire aurait pu se terminer là, sur une note douce-amère. Mais c’était sans compter sur les caprices bien mystérieux du destin.

Une nuit d’hiver, des individus pénétrèrent dans la chaumière du vieux couple de soldats, et leur tranchèrent la gorge alors qu’ils sommeillaient paisiblement dans leur lit. Les maisons voisines et leurs occupants connurent le même triste sort, un prix que des civils ne devraient pas avoir à payer.

Je flottais. Dans de l’eau, paisible. Une eau de plus en plus froide. Visqueuse. Collante. J’ouvris les yeux sur un plafond de bois, strié par les rayons d’un soleil tout juste levé. J’étais allongé dans un lit, les membres collés aux draps par une mare de sang coagulé. A mes côtés, le cadavre d’une vieille dame, le visage livide et comme endormie dans un sommeil sans rêve. Mon cœur se fissura soudain et je senti de grosses larmes rouler au coin de mon œil et sur l’arrête de mon nez. Je me levais lentement, ahuri par ce spectacle et portait ma main à mon cou, encore collant de ce fluide vital qui m’avait fui. Mais sous mes doigts, nulle plaie béante. Simplement une pomme d’Adam saillante sous la douceur d’une peau encore élastique. Je fixais ma main gauche, celle que j’avais normalement perdue il y a des années de cela. Mon corps ne me ressemblait plus, et j’eu un instant peur d’avoir erré trop loin avant mon grand voyage et d’avoir volé celui d’un autre.
Je me précipitais vers un miroir, mais c’est bien mon propre visage qui se reflétait. Enfin, presque. C’était le visage que j’avais eu à mon adolescence, en plus beau et plus fin. Et si mes yeux gris n’avaient pas changé, mes cheveux quant à eux s’étaient dépouillés de leur couleur brune. J’observais ce fantôme qui me faisait face, si familier et pourtant si… pâle. Je réalisais soudain ce qu’il s’était passé, encore interdit de vivre moi-même cette légende que je pensais réservée aux élus. J’étais revenu, sous une nouvelle nature, mon corps restauré pour correspondre aux standard de ma nouvelle espèce. J’étais devenu un ange, un esprit animé par une seule volonté.

Je fuyais l’horreur de la maison et à mesure que ma nature s’imposait à moi mes souvenirs humains me délaissaient. Je n’eu bientôt plus le souvenir du visage de cette femme, morte à mes côtés, juste le fantôme de sa présence et la peine de sa perte comme un bourdonnement lointain.

Je savais simplement une chose : Je devais rejoindre la capitale et continuer la lutte, car cela ne pouvait être que pour ça que l’on m’avait arraché à mon meurtre.

Je m’engageais dès lors chez les Aëriths sans faire valoir mon passif, car à mes yeux il n’avait plus d’importance. Seul mon expérience palpable et ma motivation réussirent à les convaincre du bon élément que j’étais. Je suis leurs enseignements depuis désormais plus d’un an, avec un seul objectif en tête : Rejoindre les rangs de l’élite ; laver Vasterya du cancer de la Rebellion, et du nouveau fléau que représente les Kardryars. Car l’ennemi est partout.

Ayant combattu toute sa vie en tant que simple épéiste, Sam est à l'aise en combat rapproché et a une technique plus basé sur l'usure de l'adversaire que sur la force pure. Il ne maîtrise pas encore parfaitement la magie des sorts mais se révèle un bon apprenant.

HAUTECLAIRE : épée à une main en acier enchantée sous l’élément de la lumière. Elle est tranchante et légère, il s’en sert de catalyseur pour ses sorts. Elle est au centre de toute son expertise au combat et sa meilleure alliée.

Crescent of Fate : Samariel lève la lame de Hauteclaire au ciel et la laisse se charger d’énergie de lumière, il balaye ensuite la zone devant lui d’un rayon tranchant, difficilement esquivable.

Pathwalker : Samariel accélère ses mouvements et peut franchir des distances en un éclair, ne laissant qu’un faisceau de lumière sur son passage. Ne peut pas franchir les obstacles et trajectoire encore peu maîtrisée. Doit être équipé de Hauteclaire.

Coup de fouet : Samariel peut générer un lien de lumière et s’en servir de grappin pour attirer les ennemis au plus près ou pour se sauver la mise lors d’éventuelles chutes. Le lien ne reste pas actif suffisamment longtemps pour servir de véritable entrave.

POINT FAIBLE : Hauteclaire n’est active que la journée, ainsi Samariel ne peut compter que sur son aptitude d’épéiste et son agilité une fois le soleil couché (ses sorts n’étant plus actifs).